L’entité sioniste a sommé les journalistes et techniciens de la chaîne qatarie d’Al Jazeera de quitter les territoires occupés. Ce qui fait craindre des massacres à grande échelle dans le « noir ».
En ce 7 mai 2024 (hier), soit 7 mois après les événements du 7 octobre 2024, les probabilités d’une vraie trêve dans la bande de Gaza semblent plus éloignées que jamais, après le lancement par les militaires israéliens d’une attaque massive à Rafah où ils ont, déjà, pris le contrôle du point de passage palestinien laissant augurer une attaque d’envergure.
En effet, malgré les appels répétés de la Communauté internationale, l’armée de l’occupant a fait la sourde oreille, comme à son habitude, en lançant une attaque terrestre par le déploiement de blindés conjointement avec des bombardements aériens contre le point de passage de Rafah avec l’Egypte où se sont massés plus d’un million de réfugiés palestiniens, appelés à évacuer les lieux.
C’est dire que Netanyahu est accusé d’avoir torpillé les derniers espoirs de parvenir à un accord d’un cessez-le-feu durable suivi d’une trêve destinée à faciliter l’entrée d’aides humanitaires et de préparer le terrain à un échange des prisonniers palestiniens et des otages israéliens.
La dernière chance
Tel Aviv qualifie les revendications du côté de la résistance palestinienne « d’exigences maximalistes », d’où l’impossibilité de les accepter. Et au moment d’une poursuite de négociations, dites de la « dernière chance », l’occupant israélien estime qu’il est « probablement trop tard, certains voulant faire croire qu’il y a encore un espoir de négociations, mais la fenêtre pour un tel accord s’est sans doute refermée ». D’ailleurs des analystes israéliens sont d’avis que Israël ne veut pas d’une trêve, car son objectif est de vider Gaza de ses habitants pour déclencher l’acte final, après avoir privé la résistance de ses dernières cartes de pression, ce que le Hamas refuse logiquement.
En bref, l’espoir d’un tel accord semble enterré, tout comme l’espoir des 1,4 million de Gazaouis à Rafah, victimes de la guerre, certes, mais également, exposés aux maladies et à la famine, sans oublier que les services humanitaires de l’Organisation des Nations unies sont interdits d’accès au point de passage de Rafah, unique entrée de l’aide humanitaire dans la bande Gaza. Ce qui fait dire aux observateurs qu’en tout état de cause, les habitants de Gaza sont, encore une fois, les principales victimes de l’échec d’un accord, quel qu’en soit le responsable.
Pourtant, les Gazaouis ont cru à l’annonce faite concernant une acceptation d’un accord de cessez-lefeu proposé par l’Égypte et le Qatar, puisque pendant quelques heures des manifestations de joie ont pu se faire entendre, mais cette joie a été de très courte durée s’estompant avec l’autre annonce du refus par l’occupant qui prétend que le nombre d’otages à libérer était insuffisant.
Encore une catastrophe humanitaire
Et les frappes reprennent, voire se sont intensifiées, suscitant une réaction du secrétaire général de l’ONU qui craint « qu’un assaut généralisé de Rafah ne se transforme en catastrophe humaine ».
Et comme à l’accoutumée, le gouvernement de Tel Aviv annonce des allégations mensongères puisque, d’ores et déjà, dans un communiqué, l’armée d’occupation explique que le passage de Rafah, dans l’Est de la ville, était utilisé à des fins terroristes ».
Première conséquence de cette nouvelle agression est ce triste constat, selon des témoins oculaires, des milliers d’hommes ont été vus en train de quitter la zone à la hâte. « Nous sommes terrifiés, ce n’est pas facile d’être déplacé d’un endroit à l’autre », a confié à l’AFP Hanah Saleh, un homme de 40 ans, on va partir vers l’ouest de Rafah, mais on ne sait pas exactement où. Tout le monde se pose la même question.
Côté international, on continue à jouer la carte des communiqués et des déclarations à l’instar du Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, qui a qualifié d’inhumain l’ordre d’évacuation donné aux habitants de l’est de la ville de Rafah.
Il est utile de rappeler que l’occupant israélien a sommé les journalistes et techniciens de la chaîne qatarie d’Al Jazeera de quitter les territoires occupés. Ce qui fait craindre des massacres à grande échelle dans le « noir » confirmant, de la sorte la détermination de l’Etat voyou à poursuivre son œuvre de génocide au vu et au su de la Communauté internationale, impuissante à entreprendre la moindre action efficace pour empêcher ces crimes contre l’humanité.